Perte d'emploi des chefs d'entreprises : les Gérants de SARL les plus touchés

  • Article publié le 5 sept. 2023

Non seulement le nombre de chefs d’entreprises en situation de perte de leur emploi a fortement progressé au cours du premier semestre 2023, mais les Gérants de SARL en sont malheureusement les premières victimes.

Les pertes d'emploi des chefs d'entreprises en forte hausse

L'Observatoire de l'emploi des entrepreneurs, publié par la GSC et Altares, vient de révéler le nombre des pertes d’emploi des dirigeants d’entreprises au cours du premier semestre 2023.

Au total, ce sont 25.296 chefs d’entreprises qui ont perdu leur emploi entre le 1er janvier et le 30 juin 2023, soit une hausse de près de 36,6 % par rapport à la même période en 2022.

L’âge médian des victimes est de 45,9 ans. Mais l’Observatoire révèle également une forte évolution chez les jeunes dirigeants (+ 40,1 % chez les moins de 26 ans ; + 43,2 % chez les 26-30 ans).

Les entrepreneurs à la tête de petites structures (moins de 5 salariés), représentent près de 9 pertes d’emploi sur 10 pour le 1er semestre 2023.

Cependant, alors que le nombre de chefs d’entreprise de plus de 20 salariés ayant perdu leur emploi avait décru pendant la crise Covid, il a doublé ce 1er semestre comparé à l’année dernière (+ 104,4 % pour les entreprises de 20 à 49 salariés ; + 98,5 % pour les plus de 50 salariés).

Les Gérants de SARL les plus touchés

En nombre, l'étude révèle que ce sont les Gérants de SARL qui forment l’essentiel des pertes d’emploi – 11.049 Gérants touchés, un chiffre en augmentation de 42,5 % par rapport au 1er semestre 2022. Mais les dirigeants de SAS, s'ils n'arrivent qu'en deuxième position, connaissent une augmentation spectaculaire de 62,1 %.

Les professions libérales enregistrent quant à elles un taux plus faible (+ 10,2 %) avec 248 chefs d’entreprise ayant perdu leur activité.

Le B to C toujours à la peine

Au niveau des secteurs professionnels, celui qui, de loin, a connu la plus forte hausse des pertes d'emploi par rapport à l'année dernière (+ 76,4 %) est celui de l’assurance et de la finance. Il s’agit majoritairement de courtiers et de gestionnaires d’actifs.

Arrivent ensuite les professionnels du secteur de l’hébergement, restauration, débits de boisson, avec une hausse également dramatique de 65,9 %.

Le secteur des services aux particuliers (notamment les activités de coiffure, soins de beauté et corporels) est également fragilisé par la baisse des dépenses des ménages : 1.152 chefs d’entreprise ont perdu leur activité professionnelle, un chiffre en hausse de 57,8 % par rapport au 1er semestre 2022.

Enfin les entrepreneurs de la construction (+ 50,0 %) et du commerce (+ 47,2 %) demeurent les plus touchés en nombre, avec respectivement 5.713 et 5.614 dirigeants ayant perdu leur emploi au 1er semestre 2023. Ils représentent à eux seuls près de la moitié des liquidations judiciaires.

Le secteur des services aux entreprises semble en revanche mieux résister avec une hausse légèrement inférieure à 40 %, néanmoins de fortes disparités apparaissent entre les activités.

Des régions nettement plus impactées que d'autres

Dans près de la moitié des régions, la hausse des pertes d’emploi se chiffre à + 50 %.

L’Ile-de-France – première région économique du pays – est l’un des territoires les plus touchés : 5.468 entrepreneurs ont connu cette situation cette année (+ 47,9 %). Cela représente près d’¼ des pertes d’emploi en France.

La région Auvergne-Rhône-Alpes est également très impactée. Ils sont 2.902 dirigeants à avoir perdu leur emploi au 1er semestre 2023 contre 1.841 au 1er semestre 2022, soit une augmentation de 57,6 %.

Dans quatre autres régions, la hausse des pertes d’emploi des dirigeants s’établit à plus de 50 % : la Normandie (+ 54,3 % ; 926), la Nouvelle-Aquitaine (+ 56,6 % ; 2.130), l’Occitanie (+ 55,3 % ; 2.239) et les Pays de la Loire (+ 53,2 % ; 1.022).

Le Centre-Val de Loire se situe quant à lui dans la moyenne (+ 49,4 % ; 844 dirigeants).

Seuls les Hauts-de-France, la Provence Alpes Côte d’Azur et l’Outre-Mer enregistrent une plus faible évolution des chefs d’entreprise impactés avec respectivement + 38,2 %, + 37,8 % et + 31,1 %.

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