Le nouveau coût du SMIC à partir du 1er janvier 2023 : 1.758 € pour un salarié, 2.400 € pour un Gérant de SARL ou un Président de SAS
- Article publié le 4 janv. 2023
Le Smic horaire brut va ainsi être porté à 11,27 € à partir du 1er janvier 2023, au lieu de 11,07 € depuis le 1er août 2022.
Dans le cas général, sur la base de 151,67 heures par mois (35 heures par semaine), le salaire brut mensuel s'élèvera désormais à 1.709,28 €, au lieu de 1.678,99 €, soit une hausse d'un peu plus de 30 € par mois.
Le salaire net s'établit quant à lui à 1.353 € par mois (avant déduction le cas échéant de la part salariale de la mutuelle et du prélèvement à la source) et il est en hausse de 24 € par mois.
1.758 € pour l'employeur
Si le salarié est payé exactement au SMIC et s'il ouvre droit à la « Réduction Fillon », le coût mensuel pour l'employeur, charges patronales comprises, avoisinera désormais les 1.758 € (avec une cotisation accident du travail de 2 %, et hors coût de la mutuelle et des cotisations spécifiques à certains corps de métiers).
2.400 € pour les dirigeants de sociétés
En revanche, et contrairement à leurs collaborateurs, les mandataires sociaux, notamment les Gérants minoritaires de SARL et les Présidents de SAS ou de SASU, ne bénéficient, ni de la réduction Fillon, ni du taux réduit pour la cotisation d'allocations familiales, ni de la baisse de la cotisation patronale d'assurance maladie entrée en vigueur en janvier 2019 (7 % au lieu de 13 %).
En conséquence, s'ils se payent au SMIC, le coût est nettement plus élevé pour leur société puisque, pour un même salaire net de 1.353 €, il avoisine les 2.400 € charges patronales comprises (avec une cotisation accident du travail de 2 %, et toujours hors coût de la mutuelle et des éventuelles cotisations professionnelles spécifiques).
Avantage en nature nourriture
Parallèlement à cette augmentation du SMIC, le minimum garanti est porté à 4,01 € également au 1er janvier 2023 (au lieu de 3,94 € depuis le 1er août 2022).
Rappelons que ce montant sert notamment à estimer la valeur de l'avantage en nourriture (pour le soumettre à cotisations et à l'impôt) dont bénéficient les salariés des hôtels, cafés, restaurants lorsque leurs repas sont fournis sur place par leur employeur.
Ainsi, pour chaque repas fourni gratuitement par son employeur, le salaire brut du salarié doit être augmenté d'un avantage en nature égal à 4,01 €.
Cela vaut également pour les repas pris sur place par les Gérants minoritaires ou égalitaires qui dirigent un établisement relevant de l'une des conventions collectives suivantes :
- la convention collective nationale des hôtels, cafés, restaurants ;
- la convention collective nationale de restauration de collectivités ;
- la convention collective nationale de la restauration rapide ;
- la convention collective nationale des chaînes de cafétérias et assimilés ;
- la convention collective nationale des casinos.
En revanche, s'il s'agit d'un Gérant majoritaire, l'avantage en nature "nourriture" doit obligatoirement être évalué pour son montant réel, y compris dans le secteur des hôtels, cafés, restaurants. Dans ce secteur d'ailleurs, si le prix du repas ne peut pas être déterminé, l'URSSAF retient le prix du menu le moins cher proposé au public par l'établissement.