Budget 2019 : les principales mesures annoncées pour les entreprises et les particuliers

  • Article publié le 27 août 2018

Il sera officiellement présenté à la fin du mois de septembre, mais le Premier ministre a d'ores et déjà dévoilé quelques mesures du projet de loi de finances pour 2019.

Suppression des cotisations salariales sur les heures supplémentaires

A partir du 1er septembre 2019, les salariés ne paieront plus de cotisations sociales sur la rémunération de leurs heures supplémentaires. Selon le Gouvernement, cette mesure représentera en moyenne un bonus de 200 euros par an pour un salarié payé au SMIC (à condition qu'il fasse des heures supplémentaires bien entendu).

Les cotisations patronales restent quant à elles inchangées sur les heures supplémentaires, mais elles devraient néanmoins être revues à la baisse pour l'ensemble des salariés afin de compenser la suppression du CICE à compter du 1er janvier 2019.

Par ailleurs, le ministre de l'économie a annoncé lundi 27 août qu'un nouvel allègement de charges de quatre points au niveau du SMIC, qui viendra s'ajouter au précédent à partir du 1er octobre 2019.

Revalorisation des prestations sociales

L'ensemble des prestations sociales seront revalorisées en 2019 et en 2020. Aucune ne sera réduite, ni gelée. Certaines bénéficieront même d’une revalorisation exceptionnelle :

  • La prime d’activité sera revalorisée de 80 € au Smic d'ici la fin du quinquennat et de 20 € dès le mois de novembre 2019.
  • Le minimum vieillesse sera augmenté de 100 € d'ici la fin du quinquennat pour être porté à 900 € par mois. Il a déjà bénéficié d’une hausse de 30 € en avril dernier, et bénéficiera d’un nouveau coup de pouce de 35 € en janvier prochain puis en janvier 2020.
  • L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) sera revalorisée de 100 € d’ici la fin du quinquennat dont 40 € en novembre prochain, pour être portée à 900 € par mois.

En revanche, l'aide personnalisée au logement (APL), les allocations familiales et les pensions de retraite progresseront de façon plus modérée, de 0,3 % par an en 2019 et en 2020. Cela correspond à l'évolution moyenne de ces quatre dernières années.

Réduction du nombre de fonctionnaires

Selon le Gouvernement, l'objectif du Président de la République sera tenu : 50 000 postes seront supprimés dans la fonction publique d'État à l'horizon 2022, dont 4 500 en 2019 et plus de 10.000 en 2020.

Mais parallèlement à ces suppressions, 2.000 agents supplémentaires seront recrutés dans la police, la gendarmerie et à la DGSI, 1.300 à la justice.

Repenser les indemnités journalières

Selon le Gouvernement, « l'enjeu des arrêts maladie est considérable. [...]. Plus de 10 milliards d'euros sont consacrés chaque année à l'indemnisation des salariés arrêtés. Ce volume progresse de plus de 4 % par an et au cours des 3 dernières années, le nombre de journées indemnisées est passé de 11 à 12 par an et par salarié du privé. »

Tout en écartant l’hypothèse d’une mesure brutale de transfert vers les entreprises le Premier ministre invite tous les acteurs du système à se mettre autour de la table pour trouver les moyens de contenir cette progression.

A suivre...