Afin de ne pas pénaliser les français qui ont bénéficié d'augmentations de salaires pour amortir l'inflation, les tranches d'imposition vont être relevées de 4,8 %. Voici donc le nouveau barème pour 2024.
Hausses d'impôts : l'heure de vérité le 10 octobre
- Article publié le 2 oct. 2024
Malgré un discours de 2 heures du Premier ministre à l'Assemblée et un point presse de Bercy hier, force est de constater que les informations sur les prochaines hausses d'impôt sont distillées au compte-goutte. Les détails ne seront connus que le 10 octobre prochain. Voici néanmoins ce que l'on sait pour le moment…
Objectif : ramener le déficit national à 5 % en 2025
Après un dérapage incontrôlé, le déficit national devrait dépasser les 6 % cette année.
Le nouveau Gouvernement s'est donc fixé comme priorité de le ramener à 5 % dès l'année prochaine (l'objectif de 3 % étant quant à lui reporté à... 2029).
Dans l'immédiat, il va devoir trouver 60 milliards d'euros très rapidement. A cet effet, il entend réaliser 40 milliards d'économies et récupérer 20 milliards auprès des contribuables.
Les économies
Les économies devraient pour l'essentiel prendre la forme de coupes drastiques dans les budgets de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale.
Par ailleurs, l'indexation des retraites va être reportée au 1er juillet 2025, au lieu du 1er janvier, et le taux de prise en charge par la Sécurité sociale du coût des consultations médicales devrait être diminué (d'où une augmentation probable du coût des mutuelles).
Enfin, pour les entreprises, les réductions de charges devraient également être revues à la baisse pour les salaires supérieurs au SMIC, tout comme les aides à l'apprentissage.
Les recettes
Sur le volet fiscal, le Premier ministre a une nouvelle fois confirmé qu'il demanderait un effort « limité dans le temps » aux grandes entreprises et aux Français les plus fortunés.
S'agissant des grandes entreprises, celles-ci ont quasiment donné leur accord implicite pour un rétablissement d'une contribution exceptionnelle et temporaire d'impôt sur les sociétés. Selon certaines sources, cette contribution prendrait la forme d'une surtaxe de 10 points de pourcentage, ce qui porterait leur taux d'IS à 35 % au lieu de 25 %, mais seuls les groupes réalisant un chiffre d'affaires égal ou supérieur à 1 milliard d'euros seraient mis à contribution.
Pour ce qui concerne les "français les plus fortunés", sans abandonner la piste d'un taux minimum d'imposition de 15 à 25 %, on parle désormais également d'une contribution exceptionnelle qui frapperait les 0,3 % plus gros contribuables, a indiqué Laurent Saint-Martin, le nouveau ministre du Budget, dans une interview sur France 2 ce jeudi matin. « Nous parlons vraiment des plus fortunés des plus fortunés », a-t-il précisé, estimant que le seuil pour être visé tournerait autour de 500.000 € de revenus annuels pour un ménage sans enfant.
Ce qui semble à peu près sûr par contre, c'est une augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, des taxes sur les jeux de hasard, et aussi une augmentation importante du malus automobile, qui s'applique lors de l'achat des voitures neuves les plus polluantes, mais aussi de certains véhicules utilitaires classés N1.
Enfin, un alourdissement de l'avantage en nature véhicule a également été évoqué par Bercy hier, mais sans plus de détails là encore pour le moment.
Si, comme nous, vous êtes impatient(e) d'en savoir plus, n'hésitez pas à revenir régulièrement sur cet article. Celui-ci sera actualisé en temps réel au fur à mesure des points presse de Bercy et des informations officielles qui nous parviendront. Dans l'attente bien sûr des projets de lois définitifs.
A suivre…