1er et 11 novembre : des jours fériés ordinaires...

  • Article publié le 22 oct. 2019

Si l'on tient compte des jours fériés nationaux, de ceux propres à certaines professions ou à certaines régions, ce sont pas moins de 10 jours fériés qui vont se succéder dans les deux mois qui viennent. Quelques rappels pour bien (di)gérer tout cela...

Jours fériés

Toussaint et 11 novembre, bientôt Noël et Jour de l'An, sans oublier le 2 novembre en Guadeloupe et en Martinique (jour des défunts), le 25 novembre (Sainte-Catherine) dans la couture, le 1er décembre (Saint-Eloi) dans la métallurgie, le 4 décembre (Sainte Barbe) dans les mines, L'abolition de l'esclavage à La Réunion (20 décembre), et la Saint-Etienne en Alsace-Moselle (26 décembre)... la farandole des jours fériés reprend de plus belle en cette fin d'année.

Dans la plupart des cas, les conventions collectives ou les usages prévoient que le repos doit être donné aux salariés ces jours-là.

Mais dans le cas contraire, il faut savoir que le chômage de ces journées n’est en principe obligatoire que pour les jeunes travailleurs âgés de moins de 18 ans et les apprentis (sauf dérogations liées au secteur d'activité, comme par exemple dans l'hôtellerie, la restauration, la boulangerie, la charcuterie, etc.).

Ce qui signifie que les autres salariés peuvent être appelés à travailler ces jours-là. Leur refus serait même susceptible de constituer une absence irrégulière autorisant l’employeur à retenir les heures non travaillées sur leur salaire.

Nonobstant, un salarié peut poser une journée de congé payé pour le jour considéré, si celui-ci est travaillé dans l'entreprise.

Paiement des jours fériés

Si le jour férié est chômé, et si le salarié compte au moins 3 mois d’ancienneté dans l’entreprise, il doit obligatoirement être payé et il ne peut pas être “récupéré”.

Par contre, si le jour férié est travaillé, il est en principe payé au taux normal, c’est-à-dire sans supplément de salaire… à moins que la convention collective ne prévoie des dispositions plus favorables à cet égard, ce qui est souvent le cas.

Jour férié tombant un jour de repos hebdomadaire

Lorsqu'un jour férié tombe un dimanche où un jour non travaillé dans l'entreprise (comme le lundi 11 novembre par exemple), aucune disposition légale n’oblige l’employeur à compenser cette "perte" pour le salarié par l’octroi d’un jour de repos supplémentaire ou par un complément de rémunération.

Mais là encore, il est recommandé de consulter votre convention collective sur ce point. Certaines prévoient que les jours fériés ainsi perdus doivent être récupérés ou doivent faire l’objet d’un complément de salaire.

Salarié en congés un jour férié

Si le salarié est en congés payés le jour férié et si celui-ci n'est pas travaillé dans l'entreprise, il ne devra pas être retenu au nombre des jours pris.

Si en revanche le jour férié est travaillé dans l'entreprise, il comptera pour un jour de congé.

Sources : art. L.3133-1 et s. du Code du travail.